De manière synthétique, les suivis écologiques peuvent être présentés en trois grandes catégories :

  • La veille écologique qui permet de connaître finement les enjeux d’un espace donné afin d’anticiper son exploitation future et la mise en œuvre de mesures d’atténuation (c’est notamment le cas des carrières dont l’exploitation est phasée sur plusieurs dizaines d’années),
  • Le suivi des impacts induits par un projet d’aménagement sur certains taxons biens définis, de sorte de pouvoir éventuellement proposer des ajustements à court, moyen ou long terme,
  • Le suivi de l’efficacité des mesures de réduction et de compensation, de sorte de pouvoir éventuellement proposer des améliorations.

Si la prise en compte des enjeux écologiques dans le cadre des aménagements est aujourd’hui indéniable, le développement récent de l’expertise écologique étant là pour nous en convaincre, l’absence de cadre scientifique qui caractérise la plupart des suivis mis en place ne permet pas de statuer sur l’efficacité escomptée des mesures prises pour éviter, réduire ou compenser les dommages sur la faune, la flore et les habitats naturels.

Au-delà des moins-values écologiques induites par cette absence d’évaluation réelle, le risque est grand d’assister à terme à une perte de crédibilité des acteurs de l’écologie du développement (aménageurs, consultants et autorité environnementale), conduisant à un nivellement par le bas de l’expertise. Pour sortir de cette spirale négative, l’amélioration de l’intégration écologique des projets nécessite qu’on puisse répondre à un certaines nombre de questions essentielles :

  • Quel indicateur (abiotique et/ou biologique) ou groupe d'indicateurs permettent d'évaluer les conséquences environnementales d'un projet ?
  • Quels sont les plans d'expérimentation et d'échantillonnage adaptés à l'évaluation de l'intégration d'un projet ?
  • Quelles méthodes de traitement des données et, au-delà, quel poids donne-t-on aux différents indicateurs pour évaluer l’intégration écologique globale d’un projet ?

C’est avec cette conviction que pour nos suivis, nous faisons intervenir les éléments suivants:

  • une question clairement définie,
  • un recensement des connaissances disponibles sur le sujet dans les recherches académiques, mais aussi issues d’autres sources (naturalistes, associatives, expertes, etc.),
  • un protocole expérimental et/ou d’échantillonnage permettant d’acquérir des données analysables et pouvant permettre de répondre à la question,
  • une identification des outils nécessaires à l’analyse.

En outre, nous refusons une approche inflationniste et ciblons quelques suivis par site sur la base de critères d’efficacité :

  • ils ont pour objet les effets jugés parmi les plus significatifs,
  • les résultats obtenus doivent être robustes et permettre d’établir des conclusions,
  • leur faisabilité technique et économique est avérée.

Ainsi, nous proposons aux aménageurs une boite à outils scientifique permettant le suivi des effets d’un projet et l’évaluation de l’efficacité des mesures à vocation écologique à travers les grandes familles d’indicateurs biologiques suivants :

  • Suivi de l’impact d’un projet ou d’une mesure sur de l’évolution des communautés végétales
  • Suivi de l’impact d’un projet ou d’une mesure sur l’évolution des cortèges d’espèces animales
  • Suivi de l’impact d’un projet ou d’une mesure sur la population locale d’une espèce patrimoniale végétale ou animale
  • Suivi de la colonisation et de l’utilisation d’habitats d’espèce créées ou restaurés (gîtes, mares, nichoirs, plantes-hôtes transplantées)
  • Suivi de la perméabilité écologique de sites aménagés ou d’infrastructures.

 

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